Appel à défendre l’Islam et le Prophète Muhammad (P)

Publié le par LASSERI

Les Musulmans sont appelés à utiliser tous les moyens civilisés pour défendre l’Islam et le Prophète Muhammad (P)
 
Fadlallah : Des parties occidentales persistent à vouloir approfondir le fossé entre l’Occident et le monde musulman sous la couverture de la liberté d’expression !
 

Son Eminence, l’Autorité religieuse Muhammad Hussein Fadlallah, a affirmé que la liberté d’expression, surtout dans les affaires liées aux différences entre les religions, doit aller de pair avec le respect, sinon elle perd son contenu humain et civilisé. Il a signalé que le concept de liberté d’expression, tel qu’il est posé en Occident, doit être révisé du moment où, se transformant en une pulsion instinctive, il commence à attenter aux symboles sacrés des autres.

Son Eminence a mis l’accent sur le fait qu’il existe en Occident des parties qui persistent à vouloir approfondir le fossé entre l’Occident et le monde musulman, signalant l’éclectisme dans le recours au principe de la liberté d’expression du fait qu’il s’arrête dès qu’il s’agit des Juifs et prend toute sa liberté en attentant à tout ce qui touche l’Islam.

Son Eminence a appelé les Musulmans du monde à utiliser tous les moyens civilisés, culturels, médiatiques et économiques pour défendre l’Islam, tout en affirmant la nécessité de laisser ouverte la porte du dialogue avec l’Occident et ses cercles culturels, politiques et religieux ainsi que ses centres d’études et ses personnalités dignes de respect.

Voici le texte du communiqué publié par son Eminence au sujet de la poursuite des atteintes portées au Prophète (P) par des responsables occidentaux dont les dernières sont attribuées au ministre allemand de l’intérieur :

Il apparaît qu’il existe en Occident des parties qui persistent à vouloir approfondir le fossé qui sépare les deux mondes occidental et musulman dont les fondements intellectuels et culturels se distinguent par le rationalisme, l’objectivité et le respect de l’homme, et ce à travers les atteintes portées aux sacrés islamiques et, en premier lieu, au Noble Coran et au Prophète Muhammad (P).

Nous pensions que la page des caricatures pernicieuses ait été tournée depuis des années sans retour. Mais nous avons été surpris de voie la presse danoise rediffuser ces caricatures. Et alors que les savants et les intellectuels éclairés du monde musulman se mettent en action pour empêcher les réactions de prendre des aspects violents, et pour insister sur la nécessité de suivre les voies civilisées de protestation, des attitudes passionnelles se font remarquer chez des responsables politiques qui sont sensés être objectifs lorsqu’il s’agit de se pencher sur des questions sensibles parmi celles qui sont susceptibles de provoquer considérablement plus d’un milliard et demi de Musulmans. Cela risque de remettre les relations entre les Musulmans et l’Occident au point des complications que nous oeuvrions et oeuvrons toujours pour nous en débarrasser, surtout que les déclarations du ministre allemand de l’intérieur vont dans un sens favorable à la diffusion des caricatures pernicieuses.

Sans prendre en considération la déclaration qui lui a été attribué et dans laquelle il aurait appelé la presse européenne à diffuser ces caricatures pour défendre ce qu’il a appelé la liberté d’expression, et sans prendre en considération sa déclaration dans laquelle il a nié par la suite son premier geste, nous aimerions attirer l’attention des intellectuels et de l’opinion publique en Occident sur les questions suivantes :

Premièrement : Le fondement par lequel on justifie la diffusion des caricatures est la liberté d’expression. Nous insistons sur la nécessité de respecter la liberté d’expression. Mais nous insistons aussi sur le fait que la liberté d’expression, surtout dans les affaires liées aux différences entre les religions, doit aller de pair avec le principe du respect, sinon elle perd son contenu humain et civilisé pour devenir une sorte d’agression dirigée contre l’autre à travers ses symboles sacrés, abstraction faite des divergences au sujet de la définition du sacré chez les uns et les autres. Le concept de liberté d’expression, tel qu’il est posé en Occident, doit être révisé pour devenir plus civilisé du moment où, se transformant en une pulsion instinctive, il commence à attenter aux symboles sacrés des autres, au lieu de fonder un dialogue scientifique et objectif.

Deuxièmement : L’excès d’allergie que les Etats européens et autres Etats occidentaux en font montre face à toute tentative de critique vis-à-vis de tout ce qui a trait aux Juifs, et avec laquelle ils mettent ces tentatives dans la catégorie de l’antisémitisme, signifie que le principe même de liberté d’expression en Occident n’est pas absolu et est soumis à une sorte d’éclectisme quant à son usage dans la mesure où il s’arrête devant les Juifs et leurs affaires pour prendre toute sa liberté face à l’Islam et tous ses symboles sacrés.

Nous disons à tous les cercles occidentaux qui prônent le respect des sensibilités des Juifs qu’ils devraient adopter une attitude équivalente envers les Musulmans s’ils tiennent vraiment à ravaler les relations avec le monde musulman.

Troisièmement : Nous nous adressons aux Musulmans de par le monde, et tout particulièrement aux communautés musulmanes vivant en Occident, pour leur demander d’avoir recours à l’usage de tous les moyens civilisés pour défendre l’Islam et ses symboles sacrés. Ils doivent les défendre sur la base des moyens culturels et médiatiques auxquels doivent participer toutes les potentialités et toutes les institutions scientifiques, culturelles et médiatiques.

Quatrièmement : Nous appelons tous les secteurs économiques dans le monde musulman, officiels et non officiels, de mettre au point des plans et des programmes avec lesquels ils avertissent les milieux responsables des atteintes portées à l’Islam. Les atteintes ne pourront pas passer et rester sans conséquences chaque fois que certains se sentent capables de mener des actions culturelles d’agression sans être confrontés à une réaction ferme sous la forme du boycott économique de la part du monde musulman.

Cinquièmement : Les Nations unies doivent prendre leurs responsabilités et voter une résolution qui interdirait les atteintes aux religions et la réitération de résolutions votées précédemment à ce sujet. Le Conseil doit également poursuivre cette question au niveau des pays membres pour ne pas la laisser confinée au seul cadre des paroles équivoques qu’on prononce de temps à autre sans être traduites clairement au niveau de la réalité.

Enfin, et tout en mettant l’accent sur ces questions, nous tenons à affirmer que la porte du dialogue doit rester ouverte avec l’Occident et ses cercles culturels, politiques et religieux. De plus, le besoin est encore plus pressant de gérer le dialogue franc avec les institutions, les centres d’étude et les personnalités dignes de respect en Occident afin du conjuguer les efforts pour empêcher la machine de destruction culturelle et médiatique de prendre sa liberté et de rompre les ponts de communication entre les peuples, les ethnies et les religions et de menacer, d’une manière ou d’une autre, la paix mondiale.

Le Bureau d’Information de son Eminence,
l’Autorité religieuse, l’Ayatollah Muhammad Hussein Fadlallah.
Beyrouth, Le 28/02/2008 Ap. J. C. /  21 safar 1429  H

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